KOOL KEITH – On craignait pour la santé mentale de Kool Keith, au vu des rumeurs d’internements qui circulaient sur les e-zines. Il n’en est rien. L’ex-Dr Octagon reconverti en Dr Doom a lui même démenti ces croassements de bas augure. Tout est parti du festival de Glastonbury, en juin, que le MC n’a pas honoré de sa présence comme il était prévu. Son manager du moment, Kut Masta Kurt, a fait passer un communiqué affirmant l’internement de Kool Keith, ce qui pouvait être logique vu le passif psychiatrique de l’ex Ultramagnetic MC’s.

DMX – DMX est dans le pétrin. La police le recherchait suite à la blessure par arme à feu qu’a subi son oncle et manager, Ray Copeland, touché au pied. Débarquée à son domicile, elle est tombée sur des médicaments illégaux, des pipes à crack, un stock de balles à tête creuse, un gilet pare-balles, un pistolet Intratec-9 et 14 pitbulls enfermés dans des cages. Lui et sa femme ont été libérés contre une caution de 52 500 $ en attendant leur prochain jugement.

DEATH IN VEGAS – Death in Vegas a effectivement mis un pied dans la Quatrième Dimension. Jugez plutôt la mésaventure qui leur est arrivée : Lors d’une tournée en Ecosse, un des pneus de leur bus a explosé, les forçant à s’arrêter en catastrophe sur une route déserte. Dès qu’ils ont mis les pieds hors du véhicule, le moteur a pris soudainement feu. Juste après qu’une équipe de pompiers eut arrêté les flammes, deux voitures passant par là sont allé s’écraser contre les restes fumant de leur seul moyen de transport. Heureusement, aucun des membres du groupe ni de l’équipe du tour n’a été blessé. C’est donc en un seul morceau et en live qu’on pourra découvrir les morceaux de « The Contino Sessions », leur prochain album, sur les planches du Festival des Vieilles Charrues (16 juillet) et en 1ère partie des Chemical Brothers le 1er octobre au Zénith de Paris

DENNIS BROWN – Suite à de nombreux décès dans le monde du reggae où on ne semble pas faire de vieux os, Dennis Brown nous quitte aussi. Le 1er juillet dernier, il a tiré sa révérence pour rejoindre Jah au paradis des fumeurs de ganja. Dennis Brown s’en est allé le 1er juillet 99 rejoindre son dieu, Jah, à l’âge de quarante deux ans. Celui qui était l’interprète favori de Bob Marley et qui n’avait jamais galvaudé son titre de Prince Héritier du reggae (si l’on considère que Marley en était le Roi) peut maintenant chanter avec lui au paradis des fumeurs de ganja, son « tabac » favori, en laissant ses treize enfants vivre avec sa musique. Il vient de nous quitter suite à ce qui serait une défaillance respiratoire (les résultats de l’autopsie ne sont pas encore connus) d’après le compte-rendu du Centre hospitalier universitaire des Antilles de Kingston, Jamaïque. Comme bon nombre de ses coreligionnaires chanteurs de reggae, Dennis Brown était venu à la musique dès son plus jeune âge. C’est donc avec le naturel qui caractérise les jeunes enfants-stars qu’il enregistra ses premiers 45 tours parmi lesquels « No Man Is an Island » et « If I Follow My Heart », dès 1969 alors qu’il n’avait que 12 ans (il était né en 1957, à Kingston). Enfant-prodige donc. Mais ce sont surtout ses albums des années soixante dix qui lui offrirent la gloire et son titre de Prince Héritier du reggae. Au nombre d’une soixantaine, ses albums avaient en commun le son particulier créé par le producteur Niney the Observer et, à l’instar de Gregory Isaacs, ses thèmes de prédilection étaient rassemblés autour de la culture originelle des rastafaris, du militantisme et de la spiritualité. Ses tubes (reconnus surtout en Angleterre comme bon nombre de musicien reggae) tels que « Africa », « Whip Them Jah Jah », « Cassandra » ou « Tribulation » figurent parmi les plus beaux titres que la musique jamaïcaine nous ai apportés. Son plus gros tube notamment, fut le fameux « Money In My Pocket » en 1979 suivi trois ans plus tard de « Halfway Up Halfway Down » et « Love Found Its Way » alors que Bob Marley venait de rejoindre la Terre Promise le 10 mai 1981. Publié cette année, « Tribulation », son dernier album avait été joliment accueilli et une compilation de 1996, « The Prime of Dennis Brown : 16 Cuts from the Crown Prince of Reggae (1978-1995) », donne un aperçu sur dix-sept ans de carrière de ses plus beaux titres qu’il avait réenregistrés pour l’occasion en 1995.

PUFF DADDY – Entre deux imbroglios juridiques, Puff Daddy a quand même trouvé le temps de nous fignoler un nouvel album. La suite de « No Way Out » s’appelle « Forever » et est prévu en sortie US fin août. On sait que « Is this the end part 2 » a été enregistré aux côtés du MC de Chicago Twista, que « Angels with dirty faces » est un duo avec Bizzy Bone, qu’on y trouvera une reprise du « Fantasy » de Earth Wind & Fire, et qu’un duo avec Chuck D est à l’ordre du jour.

SCARFACE – A peine arrivé chez Def Jam, Scarface fait déjà sa petite révolution. On vient de lui confier la direction d’un sous label, « Def Jam South ». Première sortie prévue, « Five families », son projet collectif avec Nas et Kool G Rap. On murmure que Ice T, Ice Cube et quelques moines du Wu Tang Clan seraient venus prêter main forte à cette nouvelle conspiration.

ST GERMAIN – Sans label depuis quelques années, Ludovic Navarre vient de trouver un refuge, et pas n’importe lequel, puisque ses galettes seront désormais estampillées « Blue Note ». Le légendaire label jazz s’oriente, via son antenne française, vers des formes de jazz métissées aux musiques électroniques, témoin en sont les signatures d’Erik Truffaz ou Booster. L’album de St Germain est prévu avant la fin de l’année, dixit les hommes de la note bleue.

MORPHINE – Alors qu’aucun problème de santé ne semblait le tracasser (si ce n’est son faible pour le tabac), que sa sobriété était irréprochable, Mark Sandman, artiste touche-à-tout intarissable et leader de Morphine, s’est éteint subitement sur scène samedi soir à Rome, terassé par une crise cardiaque, laissant derrière lui une oeuvre riche et inachevée et plongeant dans l’effroi toute la scène indie internationale. Rappelez-vous: Morphine, figure de proue de la scène bostonienne, est un des seuls groupes de rock à jouer sans guitares. Sortis de l’ombre en 1993 grâce à leur second album « Cure for Pain », ce trio atypique, composé de Dana Colley (saxophones, triangle), Billy Conway (batterie) et feu Mark Sandman (voix, slide bass à deux cordes, orgue, piano), a toujours su garder une attitude résolument underground bien qu’il soit signé sur une major. Bassiste vénéré de ses pairs, artiste prolifique et insatiable, Mark Sandman venait d’annoncer la sortie prochaine de deux albums de Morphine, l’un live et l’autre studio, tandis qu’il poursuivait en parallèle de nombreux projets artistiques: une BD comique, la peinture, la photo, le multimédia (cf site officiel) ainsi que des collaborations musicales à n’en plus finir (voir site officiel de Club d’Elf, une formation dub/groove emmenée par Michael Rivard). On ne sait pas encore ce qu’il adviendra de ces galettes, le label du groupe, Rykodisc, n’ayant respectueusement pas souhaité s’exprimer à ce sujet.

MASSIVE ATTACK – Rien n’est officiel, mais il semblerait que Mushroom ait quitté Massive Attack, qu’il a fondé avec Daddy G. Des dissensions artistiques seraient à l’origine du clash. Le point. On connaissait la réputation ombrageuse que les trois membres de Massive trainaient derrière eux ; difficiles avec les journalistes , on sait que les relations qu’ils entretenaient au sein du groupe ne ressemblaient pas toujours à un jamboree de boy scouts . On savait aussi que l’enregistrement de « Mezzanine », dernier album en date, s’était déroulé dans des conditions particulières, ponctué par des coups de gueule que le trio avait jugés positifs pour la qualité du disque. Mais on était à mille lieues de penser que l’ombre d’un split se profilait derrière cette bonne-mauvaise humeur. Comme nous le précisions en introduction, il n’y a rien d’officiel dans cette annonce, seulement des semblants de confirmations qui circulent de rédaction en rédaction. Dans une interview récente accordée au site « Undercover », Mushroom affirmait que les tensions évoquées ci-dessus ne relevaient que du pur niveau créatif et avaient rendu la qualité de l’album « meilleure ». Les derniers concerts de Massive Attack se sont seulement déroulés en présence de Daddy G et 3D. Des sources proches de Virgin, leur maison de disque en Angleterre, laissent entendre que cette décision ne date pas d’hier et que Mushroom envisagerait de poursuivre une carrière solo. Simple engueulade de couple ou divorce en règle ? A suivre.