DEFTONES – C’est à 19h30 devant un Bercy plein à craquer que Revolution Smile, un groupe californien de metal alternatif fait son entrée. Le groupe chauffe la salle avec un set abrasif et très court. Puis A Perfect Circle débarque. Plus qu’une 1ère partie, le groupe de Maynard James Keenan (ancien Tool) accompagné de James Iha (ex-Smashing Pumpkins) et du bassiste de Marilyn Manson, livre une prestation de 45 minutes pleine d’intensité, entre morceaux coups de poing et plaintes post-grunge, plaçant définitivement le groupe dans la sphère de ceux qui comptent. 21h45, Deftones fait son entrée devant un public chauffé à blanc. Minerva, le dernier single, ouvre le bal, suivi de titres issus des albums Around the Fur et White Pony. Be Quiet and Drive (Far Away), Around The Fur, Hexagram, Digital Bath mettent les 17 000 fans de Bercy dans une transe qui irradie totalement le lieu, et qui donne un maximum de boulot à la sécurité située devant la scène. Il faut reconnaitre que Chino Moreno impressionne par sa rage, sa vélocité et son charisme. Puis le doute s’installe: le leader du groupe de Sacramento est-il vraiment humain? Ses hurlements et ses allers-retours dans la fosse ne cesseront pas durant un set de 1h30… La déferlante sonore de Deftones, avec toutes ces nappes saturées et mélodiques superposées, est aussi convaincante sur scène que sur disque. Plus doué, plus charismatique et plus expérimenté que ses prétendus homologues (en vrac Korn, Limp Bizkit, Linkin Park), Deftones remet les pendules à l’heure et rappelle au public qui est le patron. Seul regret, les Californiens ne feront pas de rappel. Sans rancune. A 23h30, ils ont de toute façon vidé tout ce que la salle pouvait contenir d’énergie. On ressort épuisé, et satisfait.