Le parquet de Paris a requis 10.000 euros d’amende à l’encontre Dieudonné pour des propos antisémites sur la mémoire de la Shoah, notamment l’expression « pornographie mémorielle », exprimé lors d’une conférence de presse à Alger mi-février 2005.
Le procureur de la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris, Laurent Zuchowicz, a demandé une condamnation pour « diffamation publique à caractère racial » de Dieudonné, non présent comme son avocat de l’audience. Le tribunal rendra son jugement le 11 septembre 2007.
Au moment de la même conférence de presse à Alger en 2005, Dieudonné M’Bala M’Bala a également attaqué le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin en l’accusant de « lécher le cul » du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), une « équipe de malfrats, de mafieux, qui est en train d’entraîner la République française dans la guerre civile ».
Le représentant du ministère public a considéré que « parler d’autorités sionistes en France » n’avait pas de « sens » et que « c’est bien la communauté juive qui est mise en cause et non les partisans de l’Etat d’Israël ».
Pour le procureur de la République, la communauté juive est « devenue le bouc émissaire, le moteur » de l’humoriste.
Dieudonné avait demandé le renvoi de l’audience prévue mardi, invoquant l’obligation pour lui d’être présent au « Festival du rire de Montréal » ainsi que l’impossibilité pour son avocat d’être présent. Le tribunal a décidé de maintenir l’audience, déjà plusieurs fois ajournée.
Maintes fois poursuivi en justice, Dieudonné a été fréquemment acquitté.