Le chanteur s’est éteint à 90 ans, ce matin à son domicile parisien, d’une rupture d’anévrisme.

 » Faut rigoler « … C’était la devise d’Henri Salvador qui effectue d’ailleurs des premiers pas sur scène en qualité d’humoriste quelques années seulement après son départ de Cayenne et son arrivée en Métropole.
Après avoir découvert le jazz au rythme d’Ellington et d’Armstrong, il devient un as de la guitare.
Ce qui lui vaut d’être engagé par Reinhardt comme accompagnateur dès 1935.
Au début des années 40, repéré par Ventura, il se produit en Amérique du Sud.
A la fin de la seconde guerre, il crée son propre orchestre.
S’appuyant sur sa notoriété grandissante, l’artiste sort son premier album  » Maladie d’amour « , en 1947.
Il devient un habitué des hits parade avec  » Une chanson douce « .
C’est à cette période qu’il rencontre Vian, avec qui il composera 400 titres, alliant la causticité, le rock and roll ou encore le blues, comme dans  » La blouse du dentiste « .
Sous son label Rigolo, il sort de nombreux autres titres, au milieu des années 60,  » Zorro est arrivé  » ou  » Le travail c’est la santé « .
Un succès qui ne se dément pas sur scène, de Bobino au Palais des Congrès, où il interprète en 2004 certaines des chansons de son album  » Chambre avec vue « , signé notamment par Karen Ann et qui devait marquer quatre ans plus tôt le grand retour d’Henri Salvador.
Un artiste inépuisable et au rire inimitable qui se produisait encore sur la scène parisienne du Palais des Congrès en décembre dernier.