FISCHERSPOONER – Comment présenter Fischerspooner en 2 mots? Tout d’abord, pour vous rafraîchir la mémoire, ré-écoutez leur tube Emerge. Ensuite, mélangez un peu de John Waters, de Depeche Mode, de Pedro Almodovar, de Kraftwerk, de Joy Division et de Andy Warhol; saupoudrez d’une touche de Y-a-t-il un pilote dans l’avion? et vous aurez une idée assez précise de ces icônes de la culture electroclash. Autrement dit, le collectif le plus barré qu’ait dû accueillir le Centre Pompidou depuis longtemps… Le collectif, centré sur Warren Fischer aux machines et Casey Spooner en play-back (sic), fêtait donc samedi la réédition par Capitol de leur premier album, #1, sorti initialement sur International deejay Gigolo. Et quelle fête! Trash, cheap, décalé, faussement improvisé, vraiment comique, le live de Fischerspooner tourne en ridicule le « show à l’américaine », chorégraphie, perruque, slip à paillettes, plumes et ketchup à l’appui. Le tout copieusement arrosé de décibels electro 80’s, parfaitement servis par l’acoustique impeccable du lieu. L’originalité et la radicalité de la démarche laissent forcément quelques spectateurs sur le carreau, comme ce fut déjà le cas aux Transmusicales de Rennes en 2001. Tant pis pour eux! Nous, nous avons découvert les enfants cachés de Marilyn Manson et Mike Myers… A voir et à écouter!