GOLDFRAPP – Avec Felt Mountain en 2000, le duo connaissait un considérable succès, confirmé par un Mercury Prize remporté la même année… Le 28 Avril, Alison Goldfrapp et Will Gregory délivrent Black Cherry (noire cerise ou griotte). Huit titres découverts, appréciés et présentés par les bons soins de notre correspondant du front électronique Jean Louis Gérard… 1. Crystalline Green Une ballade électro nonchalante et kraftwerkienne, réminiscente de la production un brin funky du dernier Simian: refrain aérien arabisant d’Alison inclus. D’emblée, on tape du pied! 2. Train 1er single extrait de l’album, sur une rythmique à la Tainted Love avec un son tout droit sorti du chaudron d’Add N to (X)! La voix d’Alison reste le seul point de repère pour les fans de la première heure… A écouter à fond. 3. Black Cherry L’accalmie… Un petit frère du planant et drogué Keep Your Dreams de Primal Scream (sur XTRMNTR), couché sur un tapis de synthés panoramiques. Enveloppant. 4. Tiptoe Will prend le micro pour une rengaine électro entêtante, animée par une armada de synthés chauffés à blanc. Alison se contente de « Na Na Na » torrides. Pendant le break, les cordes font leur apparition. L’atmosphère de Felt Mountain fait une petite percée. 5. Deep Honey Avec son clavecin familier, Deep Honey n’aurait pas dépareillé sur Felt Mountain. Presque un peu trop classique (désormais)… mais envoûtant. 6. Hairy Trees Magnifiquement produite, cette ballade atmosphérique et apaisée, s’installe nonchalamment entre une country futuriste et un exercice de style à la Air. 7. Twist L’ électro est de retour sur un sérieux candidat au 2e single (« Fuck me, try me, kiss me »…) Twist renforce cette impression que les morceaux le plus tubesques semblent être produits par Mirwaïs. 8. Strict Machine Un morceau pour Gigolo Records? Malgré l’habillage électro parfois froid qui l’enrobe, le chant acidulé d’Alison donne sa dimension pop au morceau. Ici, elle joue les Debbie Harry berlinoises… Un classique des soirées Nag Nag Nag! On attend les remixes, la bave aux lèvres. 7. Forever On s’essuie le front et on quitte le dancefloor pour des plaisirs beaucoup plus calmes et goldfrappiens… 8. Slippage Final en apothéose! On rebranche les synthés qui arrachent pour un instrumental qui passe vite du râle au cri hystérique. Distorsions à gogo et « Ohé Ho » hypnotiques… Un hymne pour robots déglingués et…sexués.