Alors que Jean-yves Lafesse projetait de monter son propre site internet, il s’est aperçu que ses vidéos étaient sans difficulté disponibles sur le net gratuitement. Il a donc commencé par assigner en justice des particuliers qui avaient mis en ligne, sans son autorisation, certains de ses sketches. Par exemple, un webmaster qui proposait aux internautes de visionner 15 sketches gratuitement a été condamné à 20.000 euros de dommages et intérêts.
Puis il s´en est pris à plusieurs sites de plus grandes importances qui proposaient de visionner gratuitement de nombreuses vidéos, et maintenant il a décidé de s’attaquer à beaucoup plus gros ; il a assigné en justice le Dailymotion, YouTube et MySpace, faisant grief à ces sites d’héberger de nombreuses vidéos dont les droits lui appartiennent. L’ensemble de son œuvre serait ainsi téléchargeable gratuitement sur ces sites. La société gérant les droits de Lafesse réclame plus de 8 millions d´euros à YouTube et 1,5 million à Dailymotion. Etonnant, quand il s´agit d´argent, il perd son humour !
Ces hébergeurs sont régulièrement poursuivis pour ce type de conflits. Ils s’abritent bien souvent sous leur statut particulier conféré par la récente LCEN, la loi pour la confiance dans l’économie numérique. Celle-ci précise qu’un hébergeur ne peut être tenu responsable des contenus qu’il publie, dès lors qu’il accepte de retirer le document litigieux à la demande de son ayant droit.