Le célèbre couturier italien Gianfranco Ferré est décédé, dimanche 17 juin, à l’âge de 62 ans, a annoncé l’agence de presse Ansa. Il avait été hospitalisé dans un hôpital milanais vendredi soir après un grave accident cérébral.
Il est inhumé aujourd’hui dans sa ville natale de Legnano, près de Milan. Le défilé de sa collection homme prévu dimanche à Milan a été maintenu, a déclaré sa maison de couture.
Gianfranco avait une formation d’architecte qui donnait à son style des lignes et des volumes remarquablement équilibrés. Il avait en effet commencé par suivre des études d’architecte et décroché son diplôme en 1969 à Milan. Puis, il avait débuté au début des années 70 comme styliste en accessoires puis créateur de bijoux.
Enfin, il devint le couturier, directeur artistique qu’on connaît mieux, pendant sept ans, dans la prestigieuse maison Christian Dior dans les années 1990.
L’homme souffrait de diabète et avait déjà été victime de deux attaques cérébrales, la première en 2003, ont rapporté les médias italiens.
Dans les coulisses des défilés de mode, la silhouette de Gianfranco Ferré était aisément reconnaissable. Son physique était tout en rondeur, son regard malicieux, ce qui n’empêchait pas des propos vifs à la moindre attaque contre ses créations.
«Habiller une femme ou un homme signifie réfléchir en termes de lignes, de volumes, de proportions, déclarait-il. C’est exactement comme habiller un espace. La différence, réside dans le fait que pour le dessinateur de mode, l’élément de référence est le corps humain, une entité en mouvement».
Plusieurs grand créateurs italiens ont commenté sa disparition :
« Un homme civilisé. Quand je pense à Gianfranco Ferré, c’est l’expression qui me vient tout naturellement à l’esprit en raison de sa dignité, de son calme, de son sens des responsabilités ».
« J’ai toujours suivi son travail et admiré sa cohérence, je dirais même la droiture intellectuelle et artistique avec laquelle il a poursuivi ses idées jusqu’au bout ».
« Un vrai artiste, un pur, une personnalité très belle qui manquera au monde entier de la mode », a commenté le styliste Roberto Cavalli, tandis que pour son collègue Valentino, il était « un des plus grands talents de la mode italienne ».