LEFTFIELD – La gestation aura été douloureuse, de rumeurs diverses en annulations, de modifications de planning en finitions de dernière minute. Bref, c’est sur cette fois, « Rhythm & Stealth » est confirmé et re-confirmé pour le 6 septembre 99. Le premier single extrait de l’album est « Afrika Shox », dans les bacs le 23 août. Il a été enregistré avec le pape de la Zulu Nation, Afrika Bambaata. C’est un crossover entre une rythmique electro et une production Techno massive sur laquelle la voix de Bambaata scande un rap qu’on imagine accouché dans l’urgence. La vidéo, un zombi faisant des figures de breakdance, est l’oeuvre de Chris Cunningham, coupable des pétrifiants « Come to Daddy » et « Windowlicker » d’Aphex Twin et du « All is Full of Love » de Björk. La face-B sera « Phat Planet », utilisé en Angleterre pour la nouvelle pub Guiness. Paul Daley, moitié rasée et tatouée de Leftfield, décrivait récemment « Ryhtm & Stealth » dans une interview au magazine anglais Muzik : « Ce disque est moins mélodique et plus axé ‘dancefloor’ que le précédent. Toute une partie des morceaux est même assez dure (…) Si nous avons mis autant de temps avant de le sortir, c’est tout simplement parce que nous voulions qu’il sonne bien. Il y a eu énormément de bons disques qui sont sortis depuis ‘Leftism’ et nous avons voulu en prendre note ». Quelques précisions supplémentaires ont transpiré des bureaux de Hard Hands: Parmi les 10 titres de l’album figure un dub, « Chant of the Poor Man » sur lequel ont peut entendre la voix de « The Cheshire Cat » (référence au ‘Alice au Pays des Merveilles’ de Lewis Caroll). Ce mystérieux « Cat » n’est autre que le chanteur de « Release the Pressure », qui ouvrait le 1er album de Leftfield. On sait également que l’excellent rapper anglais Roots Manuva est venu poser quelques rimes et que la chanteuse Nicole Williams (qu’on a pu entendre sur les disques Mo’Wax ou Rawkus) est l’interprète de « Swords », qui figurait sur la B.O. du film « Swords ».