METALLICA – « It’s good to be alive ». James Hetfield entame désormais tous ses lives de la même réplique, comme pour se convaincre lui-même que Metallica est bien de retour. Lui qui a failli quitter le groupe dont il est le pionnier, lui qui faillit ne jamais revenir de désintox. Pas de doute, les quatre cavaliers de l’apocalypse sont bien vivants et ont la rage. C’est le sentiment qu’a donné le show d’hier à Bercy où, plus de 2 heures durant, les Californiens ont martelé le plus brut de leur répertoire avec une joie rare et vraiment communicative. Pas de chichis, en intro: Battery, avec un Lars Ulrich saluant la foule debout sur sa batterie. Creeping Death, The Thing That Should Not Be, Seek’n Destroy. Autant dire que les fans de la 1ère heure, dans un POPB plein à craquer, étaient pris à la gorge d’entrée de jeu. Et l’intensité ne devait plus redescendre, même pour un Nothing Else Matters acoustique entonné par les 20 000 choristes de la salle. Euphorique, James Hetfield a fait trembler les murs de sa voix vengeresse alors que Kirk Hammet, qui renoue avec la guitare et le look de ses 18 ans, s’appliquait à calmer tous les guitaristes de l’assistance. Le nouveau bassiste, Robert Trujillo (ex-Suicidal Tendencies) naviguait, lui, au ras du sol en faisant tournoyer ses tresses mexicaines près d’un Lars Ulrich un peu renfrogné ce soir-là. Dans un Bercy chauffé à blanc, rien n’a manqué à l’appel: Harvester of Sorrow, Master of Puppets, One etc… Cela valait bien un rappel (enfin un vrai!) improvisé sur les reprises de Bliztkrieg et Breadfan pour porter l’estocade. Vidés, les cavaliers ont promis de revenir en juin au Parc des Princes. Vidés…mais vivant.