PLACEBO – Les oreilles indiscrètes de MCM.net ont réussi à se frayer un chemin jusqu’à l’un des albums les plus attendus de l’année 2003, plus de 3 mois avant sa sortie prévue le 25 mars prochain. Alors que leur maison de disques vient de confirmer coup sur coup leur passage au Printemps de Bourges le 26 avril et à l’Olympia le 13 mars, voici en exclu pour vous, morceau par morceau, une preview détaillée de Sleeping with Ghosts, le 4e album de Placebo. Elle est pas belle la vie? Bulletproof Cupid Comme un pied de nez à tous ceux qui prédisaient un album beaucoup moins rock, Sleeping with Ghosts démarre en trombe, toutes guitares devant, avec un instrumental épique qui rappelle la hargne des débuts. Flashback? English Summer Rain Avec sa rythmique lourde, ses synthés 80’s et sa voix filtrée, English Summer Rain semble directement inspiré de l’expérience Alpinestars, Brian Molko en profite au passage pour égratigner cette bonne vieille Angleterre. La première (belle) surprise de l’album. This Picture Habillée de sons electro discrets mais efficaces, c’est le genre de petite bombe rock que Placebo est capable d’aligner, dans la lignée de You Don’t Care about Us. Assurément un single potentiel. Irrésistible. Sleeping with Ghosts Pas étonnant que cette ballade electro mélancolique et magnifiquement produite donne son nom à ce 4ème album. L’un des morceaux les plus ambitieux de l’album. The Bitter End Energique, tendu et terriblement entêtant, le 1er single extrait de l’album nous montre Placebo au sommet de son art. Hormis le piano de saloon utilisé pendant le refrain, Bitter End rappellera à certains les premiers singles du groupe. Something Rotten Dub transgénique aux sons inquiétants, Something Rotten emmène une nouvelle fois Placebo en territoire inconnu. Brian y chante comme jamais il ne l’a fait. Certainement pas le morceau le plus évident de l’album mais le plus surprenant. Plasticine Avec ses guitares acérées, Plasticine sonne un peu comme la version réussie d’Haemoglobin présent sur Black Market Music. Classique. Special Needs Quelques notes de guitare et l’atmosphérique Special Needs déploie son spleen romantique à la façon de The Cure période Disintegration. Beau et émouvant. I’ll Be Yours Batterie en sourdine, guitares envoûtantes, I’ll Be Yours avance sous hypnose jusqu’à sa dernière seconde. Une fois de plus, le travail du producteur Jim Abiss est remarquable, même si très réminiscent de celui de Mark Bell sur le dernier Depeche Mode (Exciter). Second Sight Dernière déflagration sonique avant la mélancolie poisseuse des derniers morceaux, Second Sight fonce tête baissée avec l’aplomb d’un Allergic ou d’un 36 Degrees. Les fans vont adorer… Protect Me from What I Want Décidément, Sleeping with Ghosts n’est pas l’album le plus joyeux du trio londonien. Tout en désespoir contenu, Protect Me from What I Want allie mélodie douce-amère et sombre nonchalance. Snif! Centrefolds Ne jetez pas vos mouchoirs. « I refuse to let you die » (« Je refuse de vous(te) laisser mourir ») chante Brian dans une ambiance quasi religieuse accompagné au piano, à l’orgue et aux cloches!?!?!!! Peut-être bien le morceau le plus personnel de l’album, dans la veine des My Sweet Prince et Without You I’m Nothing. Poignant. Bref! Ceux qui pensaient que le groupe commençait à tourner en rond en seront pour leurs frais! Sans déboussoler les fans, Sleeping with Ghosts parvient à renouveler le style Placebo et à le rendre (à nouveau?) excitant. L’album le plus émouvant du groupe. Et peut-être bien le meilleur…