THE DARKNESS – Quelque chose d’étrange s’est passé ce 16 décembre à la Boule Noire. Durant un instant, un homme vêtu d’une combinaison en soie, couleur léopard, cheveux longs et diadème sur la tête, a flotté au-dessus de la foule en jouant un solo de guitare. On savait qu’un concert de The Darkness n’était pas vraiment un concert comme les autres, et pour leur 1ère date en France, les Anglais ont confirmé ces rumeurs. The Darkness, c’est une machine à remonter le temps. Oh, pas bien loin mais juste ce qu’il faut pour retrouver la fougue et la moiteur des Van Halen, Thin Lizzy, Def Leppard ou Motorhead d’antan. On a rarement vu autant d’énergie et d’envie de jouer du pur rock ‘n roll qu’avec ces quatre énergumènes qui ont délivré les titres de leur 1er album Permission to Land. Justin Hawkins a ainsi enchaîné les envolées lyriques et sauts carpés dans des tenues plus glam que glam, alors que la section rythmique assurait placidement son boulot des 2 côtés d’un Ed Graham enfoui sous ses cymbales. Le public, déjà acquis à la cause du groupe n’a pu qu’entonner comme un seul homme les refrains de Black Shuck, Love is only a feeling ou du déjà mythique I believe in a thing called love. Virevoltant sur la frontière entre la parodie et le sérieux, The Darkness fait rire autant qu’il fait bouger la tête et on en sort avec une seule envie: empoigner une guitare.