WU TANG CLAN – Après ODB, c’est Raekwon du Wu Tang Clan qui sort un nouvel album solo cette année. « Immobiliary » atterrit dans les bacs ricains le 16 novembre et devrait nous arriver sous peu. Le premier single, « Live », fait d’ailleurs déja sonpetit effet sur les ondes US. Pour la production et les featurings, Raekwon s’est adressé non pas à des pontes du bizz, mais à des petits jeunes qui montent, comme Trauma, Six July, Triflyn, Vo et Pop. Beaucoup plus connus,Pete Rock, Method man et Master Killah poussent eux aussi la rime sur le successeur de « Only Built For Cuban Lynx ».

EDDY MITCHELL – « Les Nouvelles Aventures » est le cinquième album d’Eddy que Mitchell est allé enregistré aux Etats-Unis. On sent d’ailleurs qu’il a ses habitudes là-bas ; il retrouve en effet quelques-unes des pointures qui avaient déjà participé à ses albums précédents. On commence le voyage par Memphis, la ville du King, qui offre à Eddy et son orchestre les tempos les plus soutenus de ces « Nouvelles Aventures ». « Hip Hug Her », une reprise instrumentale de Booker T. and The MG’s, introduit « J’ai des goûts simples » et « Golden Boy » à la rythmique parfaite (une basse et une batterie d’une précision remarquable) soutenue par les cuivres du quintet Tower of Power. A Memphis comme à la Nouvelle Orléans, Eddy a fait appel à un arrangeur de cuivres de génie. En effet, grâce à Greg Adams, ça pète dans tous les sens. Mais on ne retrouve ses accords parfaits qu’après le calme des sessions d’Hollywood et des titres plus personnels voire intimistes dont le single « Ton homme de paille » est une parfaite représentation. Plus d’arpèges de piano, de superbes arrangements de cordes et de travail dans les mélodies sur des textes enclins à la mélancolie (« Pourquoi les gens qui s’aiment aiment se faire du mal / Même à titre expérimental ? » sur « Destination Terre » ou « Décrocher les étoiles, c’est un métier qui se perd, C’est bien dommage, Tout devient trop sage, Les rêves n’ont plus de repaires » sur « Décrocher les étoiles »). A New Orleans en revanche, le groove reprend le dessus avec la section rythmique des Neville Brothers, les Tower of Power à nouveau et une section de cuivres française. Et là, on se dit qu’Eddy à garder le meilleur pour la fin. La présence des Neville donne un côté bayou léger à l’ensemble alors que le chanteur lâche ses mots les plus drôles : « L’éternel c’est long, l’avenir inévitable mais le présent est incertain » (!) sur « Les Nuits de plein lune » sur laquelle des chats miaulent d’amour… Et jusqu’au must « T’es qu’un joueur », chef d’oeuvre digne des plus grandes formations made in USA. C’est donc décidé, on fait le voyage avec Eddy.

MEGO – Une poignée d’expérimentateurs soniques du label autrichien Mego, découvert lors de leurs passages répétés au Sonar, sera de transit en France. Invités du prestigieux Musée d’Art Moderne de Paris, Laptop Orchestra, Pita, Buro (6 octobre) et Evol (17 octobre) débarqueront avec leurs instruments du futur pour une performance qui s’annonce déjà comme l’expérience sonore la plus barrée de cette fin d’année. A découvrir absolument par tous les amateurs de digressions.

GENESIS – Première chose à faire : vérifier que vous posséder l’extension Windows Media Player (sinon, c’est pas grave, lisez la suite !). Secundo : rendez-vous sur le site ouvert par Genesis pour la sortie de leur compilation à paraître le 25 octobre prochain « Turn it On Again… The Hits » (qui vous expliquera comment télécharger Windows Media Player en cinq minutes chrono garanties totale réussite !). C’est à ce merveilleux endroit que se trouve une nouvelle version du chef d’oeuvre « Carpet Crawlers », initialement édité sur « The Lamb Lies Down on Broadway » de 1974 et réenregistré cette année par… Peter Gabriel ET Phil Collins ! Et voilà le travail !

THE WHO – On n’avait pas vu les Who ensemble depuis la tournée de 1997 pendant laquelle le groupe avait remonté l’opéra « Quadrophénia ». Les fans peuvent donc se réjouir de leur réunion pour le Bridge School Benefit de Neil Young le 30 octobre 99, le concert annuel en faveur de l’enfance inadaptée. D’autant que Pete Townshend a annoncé qu’il avait terminé son troisième opéra (commencé en 1971 !) et qu’il serait d’attaque pour entrer en studio. A suivre donc…

RAWKUS RECORDS – Si vous suivez l’actualité du hip hop US, vous avez surement entendu parler du label Rawkus. Ca fait maintenant quelques années que cette structure se fait remarquer en sortant des disques d’une rare classe, dans un pur style new yorkais. Les artistes Rawkus les plus notoires sont Company Flow, Black Star et Mos Def, des noms que vous ne verrez jamais à côté d’un Puff Daddy ou autres financiers du rap. Le hip hop façon Rawkus est sans concession et possède quelque chose de new yorkais difficilement définissable. A force de persévérance la galaxie Rawkus a attiré à elle bon nombre d’artistes qu’on retrouve sur d’autres labels. Ainsi, « Soundbombing Vol II », mixé par les Beat Junkies, regroupe quelques noms prestigieux venus pousser la rime le temps d’un morceau: Eminem sur « Any Man », Prince Paul, Kid Capri, Marley Marl et Pete Rock sur « 7 XL », Bahamadia, Q-Tip… Fait rare: Il n’y a aucun morceau à jeter sur cette compilation qui présente une grande homogénéité malgré la diversité des artistes qui la composent. On retiendra au milieu de tant de talents, le « B-boy Document 99 » de the High & Mighty, le très funky « Crosstown Beef » de Medina Green, le groove collant de « 7XL » avec Sir Menelik, Grand Pubba, Sadat X, Marley Marl et Pete Rock, « Chaos » de Reflection Eternal sur lequel la rappeuse Bahamadia apporte sa voix sensuelle, « Patriotism » par Company Flow, décidemment le groupe le plus étrange de New York et, pour finir, l’ultra sensuel 1-9-9-9 de Common avec Sadat X. Les basses énormes rivalisent avec des beats massifs. Outre les fameux MCs détaillés plus haut, c’est le travail des différents producteurs présents sur Soundbombing qu’il faut saluer: DJ Spinna, Lee Stone, Dj Hi-Tek, les Beat Junkies et les autres sont des noms sur lesquels il va falloir compter à l’avenir. Pour vous faire une idée, nous mettons à votre disposition quatre extraits musicaux. Après ça, vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas.

JIMMY CLIFF – Le chanteur reggae Jimmy Cliff cherche à renouer avec le septième art. Un scénario sous le bras, il est parti en quête d’un réalisateur 27 ans après son premier rôle dans « Tout, Tout de Suite » du Jamaïcain Perry Henzel. Jimmy Cliff a décidément un faible pour le cinéma. Déjà en 72, il prenait le premier rôle dans « Tout, Tout de Suite », une comédie dramatique dans laquelle il jouait un jeune chanteur reggae qui parvient à coucher ses premiers morceaux grâce à l’argent de la dope. On l’a revu ensuite dans « Club Paradise » aux côtés de Robin Williams et Peter O’Tool; puis dans « Désigné pour Mourir » en 1991. La musique de « Rasta Rocket », qui lui a par ailleurs permis de refaire surface, c’était encore lui! Aujourd’hui, abandonnant (pour un temps?) l’idée d’une suite à « Tout, Tout de Suite », Jimmy Cliff cherche le réalisateur et les fonds pour finaliser « Center Stage », un projet dont il a écrit le scénario. L’histoire, qui reprend le thème abordé à ses débuts, croque la vie de trois jeunes caribéens qui respectivement par la chanson, la boxe et la mode, tentent de gravir les marches de la gloire. « Ils veulent tous être au centre de la scène à leur façon et se rendent comptent au final qu’aucune ambition ne vaut celle du coeur. » C’est pas du Jimmy Cliff, ça? Voilà pour son activité cinématographique. Si vous êtes également curieux de son actualité musicale, sachez qu’il sera en concert à paris le 22 mai prochain au Zénith en compagnie de Diana King, Third World, Sinsemilia et Pato Banton. Rastafaraï…

THE VERVE – Virgin vient d’annoncer la séparation définitive de la bande à Richard Ascroft après 9 années de vie commune; mettant ainsi un terme aux rumeurs persistantes dont nous vous faisions part il y a quelques semaines. « La décision de mettre un terme au groupe ne s’est pas faite pour ma part sans une grande peine. J’ai toujours tout donné au groupe et j’aurais continué à le faire si les circonstances n’avaient pas rendu cela impossible ». De quelles circonstances s’agit-il? Richard Ascroft ne le dit pas clairement. Le départ précipité l’été dernier du guitariste du groupe Nick McCabe alors que The Verve était en pleine tournée américaine nous avait déjà mis la puce à l’oreille. Et quand Richard Ascroft s’est enfermé seul en studio en début d’année prétextant qu’il n’avait pas le matériel nécessaire à domicile pour travailler sur un nouveau projet pour le groupe, plus personne n’était dupe. Finalement, on a appris qu’il peaufine aux côtés de Peter Salisbury, une autre figure de The Verve, un album solo dont la sortie serait possible cette année. Quant au reste du groupe, Simon Jones, le bassiste a déclaré: « Moi-même, Nick McCabe et Simon Tong continuons à travailler sur nos propres projets. Le reste du groupe va même peut-être collaboré à nouveau dans le futur. Mais si cela arrive, ce ne sera pas sous le nom de The Verve. » The Verve s’était soudé dès 1990 en écumant les scènes de modestes salles de concerts avant d’enregistrer le séminal « A Storm In Heaven » trois ans plus tard. La suite? Avec intégrité et talent, ils ont gravi un à un les échelons jusqu’à atteindre la dernière marche qui leur fut fatale. Maintenant, si vous souhaitez partager votre douleur avec d’autres internautes en deuil, vous les retrouverez sur le webring de The Verve, point de rencontre de tous les inconditionnels.

CHEMICAL BROTHERS – Les frangins chimiques aiment les gens: Ils les ont même invités à décider quels morceaux garder sur leur prochain album lors d’une des dernières soirée Heavenly Jukebox, dont ils sont les parrains. Le procédé est le même que pour « Dig Your Own Hole »: Tester les réactions de leur public sur les différents morceaux et décider lesquels font pêter les plombs aux gens. Remarquez, les cobayes provenaient d’un bon laboratoire puisque les soirées Heavenly Jukebox, anciennement Heavenly Social, étaient la résidence principale des Chemical Brothers depuis 4 ans 1/2. (les soirées de Clerkenwell Road déménagent le 6 mars et en profitent pour changer de nom: Metal Box, c’est plus sobre). Donc, cette soirée était un peu particulière. Jon Carter de Monkey Mafia et Richard Fearless de Death in Vegas, piliers parmi les piliers, sont venus épauler Tom Rowlands et Ed Simmons. Par contre, aucun des chanteurs présents sur le cru 99 des Chemical n’a daigné répondre à l’invitation pour pousser un peu la chansonnette. Dommage, puisque la brochette comprend Bobby Gillespie (Primal Scream), Barney Summer (New Order), Jonathan Donahue (Mercury Rev), Hope Sandoval (Mazzy Star) et Noel Gallagher (Qui vous savez). Et l’album dans tout ça? D’après un des gérants du club, c’est « …absolument brillant mais ça, risque de surprendre beaucoup de monde ». Merci pour la précision. Côté Chemical Brothers, on se borne à dire que « …c’est de loin notre album le plus psychédélique. C’est le troisième album qui prend en traitre. » Mieux vaut attendre cet été pour en savoir plus.