JOHNNY HALLYDAY – Notre Johnny national s’en est pris violemment à Universal et à son président Pascal Nègre dans une interview accordée à Daniel Rondeau pour le journal L’Express. « Si je parle aujoud’hui, c’est parce que je n’en peux plus de voir que tout le monde raconte n’importe quoi. (…) J’ai l’impression qu’il y a longtemps que je me fais avoir, et de ça aussi, j’en ai marre ». Johnny Hallyday revient ensuite sur sa carrière puis attaque de front Universal. « Je pense aujourd’hui que j’aurais pu être le même sans forcément devenir l’otage d’un système. Et maintenant je m’aperçois que, dans l’état actuel de mes relations avec Universal, s’il m’arrivait quelque chose, je ne laisserais rien à mes enfants. Cette idée m’est insupportable. » Le chanteur raconte qu’entre 1978 et 1986 Universal lui a prêté 100 millions de francs et que les modalités de remboursement devenaient « de plus en plus extravagantes, par des prélèvements directs allant jusqu’à 90% des royalties. Au fil des ans, ma maison de disques me dépouille petit à petit d’une part de mes ressources et de mes biens. Je perds la licence de mon nom quand même, pour certains merchandisings et la propriété de ma maison, villa Molitor à paris puis de la Lorada à Ramatuelle ». Pascal Nègre en prend aussi pour son grade lorsque Johnny raconte sa rencontre avec lui en juillet 2003: « Il m’a dit qu’il n’était pas un homme de droit, ni de chiffres, que son métier, c’était de gérer des artistes. Il m’a dit aussi qu’il m’avait rendu service dès qu’il l’avait pu, qu’il m’avait sorti plus d’une fois de la merde. (…) L’animosité est venue quand j’ai découvert qu’on me retenait à nouveau une somme énorme sur mes royalties. (…) Plus je vieillis, plus mon back catalogue prend de la valeur. Pourtant, Universal n’a cessé de baisser mes droits. Au départ, c’était 21% comme le reste, mais c’est passé à 16% et maintenant je touche seulement 7% sur le back catalogue ». Johnny Hallyday déclare même avoir reçu des menaces de la part de Pascal Nègre. Une lettre du directeur d’Universal contiendrait la phrase suivante: « Il dépend de toi que les prochaines années soient un cauchemar ou une apothéose »…