LES FREE PARTIES SUR LA SELLETTE – Les organisateurs de free parties sont en pétard! Après avoir autorisé la saisie des sonos dans les raves illégales, le gouvernement récidive en proposant l’interdiction de ces fêtes Techno clandestines. Suivant les actions du Criminal Justice Act du Royaume-Uni, le gouvernement Jospin est sur le point de casser la scène Techno en proposant d’interdire tout rassemblement « autour des musiques répétitives ». C’est le récent Tecknival de Marigny (25.000 raveurs étaient présents) qui a fait perdre son sang froid au gouvernement, alors en plein débat sur la sécurité. Cette sécurité étant désormais l’objectif premier pour la majorité plurielle, la gauche décide de s’allier à la droite pour trouver une alternative en vue de mettre d’accord les organisateurs de free avec les pouvoirs publics. Cela remet aussi en cause le travail que menait le gouvernement avec le MILTD (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie), qui s’apprêtait à proposer une circulaire, afin de « rétablir les conditions d’un dialogue entre les organisateurs et les autorités ». Suite à ce même festival de Marigny, un élu du Val de Marne a posé une question, sur laquelle les politiques ne savent quoi répondrent: « Qu’avons-nous manqué d’offrir à notre jeunesse pour qu’elle ait besoin de créer ainsi des zones de non-droit qui vont à l’encontre des lois de la république? « . Peut-être de bons clubs où tout le monde, même ceux qui n’ont pas trop d’argent, peuvent rentrer? Cela mérite une réflexion… Sur le coup d’une menace d’interdiction, 10 des sound systems les plus importants de France se sont réunis lundi dernier dans les locaux de Techno Plus. Les organisateurs de raves ont fait savoir leur mécontentement sur la surmédiatisation des free parties, cause principale, selon eux, du problème. D’autres ont regretté que certains novices organisent des fêtes sans se soucier de la pollution et de l’ordre, le meilleur moyen de ternir une fois de plus l’image de la Techno et de ses dérivés. En attendant de connaître la décision du gouvernement, certains sites Internet techno-résistants (comme www.imaginet.fr) proposent une pétition sorte de préambule à une manifestation qui se tiendra à paris en juin afin de clarifier les revendications des intéressés. Le mot composé « free partie » ne sera-t-il demain plus qu’un symbole? (Max Bassole)