MCM.NET LèVE LE VOILE… – Il y a encore un an l’avenir de Metallica était incertain. Après le départ du bassiste Jason Newsted, les 3 autres membres du groupe ont pris du recul et se sont mis finalement au travail pour livrer un nouvel album. Bob Rock, leur producteur, s’est chargé des enregistrements de basses. St. Anger est arrivé chez Mercury UK le 14 avril dans sa version masterisée… 3 jours plus tard, les bureaux parisiens organisaient une écoute. 6 ans après Reload, Metallica revient avec un album au son garage et métallique. Tous les titres font plus de 5 minutes et il n’y a aucun solo de guitares, ce qui laisse à penser que soit ce n’est pas la version définitive, soit le groupe cherche à faire un pied de nez à l’industrie du disque. Pour info, sachez que le 11 juin, Metallica donnera 3 concerts à paris dans la même journée (Boule Noire, Trabendo, Bataclan) et ne reviendra en France qu’en février – mars 2004. 1. Frantic (5:46) Un 1er titre rentre dedans à fond avec une grosse batterie qui claque. On découvre le son de St. Anger très garage et métallique, un son nouveau pour Metallica. James Hetfield y est rageur. « My life style is my death style ». Le groupe cultive les changements de rythmes. On passe de moments heavy et rampants à des gros riffs « mitrailleuses » pour finir sur une conclusion apocalyptique. Grosse claque d’entrée. 2. St. Anger (7:19) Ce titre débute sur un riff basique de Metallica, couvert ensuite par une batterie furieuse où Lars Ulrich place de bons passages de double pédale « à l’ancienne ». Le couplet est plus aérien avec une batterie un poil alambiquée, suivi d’un refrain plus agressif avec la voix doublée de James Hetfield. La chanson contient plusieurs parties dont l’une s’apparente à une chevauchée fantastique… The Four Horsemen are back! 3. Some Kind of Monster (8:24) Le morceau débute sur un gros riff heavy enchaîné avec un passage à la double pédale (décidément Lars Ulrich est un des meilleurs batteurs metal au monde). Cette chanson possède un break qui n’est pas sans rappeler Queens of the Stone Age. Le son est encore une fois énorme et James Hetfield y répète « Some kind of monster ». Un peu trop long… 4. Dirty Window (5:23) Un bon riff d’intro limite punk joué sur quelques notes qui se transforme, lorsque James Hetfield se met à chanter, en riff heavy. Sa voix est toujours au top et s’exprime dans différents registres. Ici, un passage aérien lui permet de placer quelques mélodies posées à la System of a Down avant de repartir de plus bel pour le refrain. Le groupe fait preuve de beaucoup de cohésion et les changements de rythmes sont totalement maîtrisés. 5. Invisible Kid (8:28) En introduction, Metallica démarre à fond pour finalement casser le rythme et repartir sur un riff 100% Metallica. James Hetfield répète « Invisible kid never see what he did ». Le morceau contient beaucoup de parties différentes dont des passages aériens qui rappellent Queens of the Stone Age sur lesquels James Hetfield laisse traîner sa voix. La double pédale est encore présente et le tout fini par une envolée vocale énorme. « Open your mind ». 6. My World (6:30) Sur ce titre, le groupe est très très énervé. Un gros riff, des accords plaqués très rapidement. « It’s my world, sucker! » balance James Hetfield. Le morceau est tout en percussion avec des accélérations, des changements de rythmes, des passages à la double pédale. En guise de final, James Hetfield lance des hurlements. Excellent! 7. Shoot Me Again (7:09) Après un démarrage coup de poing, le titre se fait plus mélodique dans le chant sur le couplet. Le groupe place pas mal de cassures de rythmes et livre un des morceaux les plus décousus de l’album. Sur le refrain, James Hetfield répète Shoot me again à la limite du néo metal. Nickelback qui se serait acheté des couilles..? 8. Sweet Amber (5:24) Après un début assez doux, on se dit que Sweet Amber est le morceau lent de l’album mais un gros riff ultra rapide et une batterie infernale mettent fin à nos soupçons. Metallica n’a décidément pas fait un album commercial! Le couplet est plus calme mais ce n’est qu’un prétexte pour tout faire péter ensuite. Lars Ulrich se la donne! 9. Unamed Feeling (7:07) Intro entre blues et heavy comme James Hetfield sait si bien les faire. Le morceau est le plus rampant de l’album. James Hetfield y fait une fois de plus admirer son chant plein de rage contenue qui finit toujours par exploser. 10. Purify (5:13) Entrée en matière super lourde et concassée. S’en suit une grosse rythmique et une batterie percutante. Le chant est haché et débouche sur le mot « Purify » que répète James Hetfield comme un forcené. « You and I, Purify ». Le morceau s’achève sur un passage plus lent et heavy. Que de changements de rythmes… 11. All Within My Hand (8:44) Dernier morceau de l’album qui se distingue des autres par de longs passages mélodiques avec des choeurs. Il commence par un riff violent sur 3 accords qui cache diverses parties, heavy, aériennes. James Hetfield termine par « Kill, kill, kill » en hurlant. Un peu trop long sur la fin…