PUFF DADDY – Sean ‘Puffy’ Combs s’est présenté spontanément à la police de New York lundi dernier en compagnie de son avocat. Il est inculpé de coups et blessures volontaires et de menaces de mort sur la personne de Steve Stoute. Steve Stoute est producteur comme Puff Daddy. Il s’occupe notamment des Trackmasters et de Nas. L’affaire concerne ce dernier. Le boss de Bad Boy figure dans le clip de « Hate me know » de Nas. Il n’a pas donné son accord pour une version de cette vidéo, dans laquelle il figure crucifié aux côtés de Nas. Diffusée sur MTV sans son accord, elle a provoqué l’ire du bussinessman/rapper, lequel n’a pas trouvé d’autre moyen d’expression que de se rendre en personne dans les bureaux de Stoute pour lui infliger une sévère raclée en compagnie de deux gorilles. MTV a immédiatement retiré l’objet du délit, qui a créé un sérieux différent entre Columbia, label de Nas, et Bad Boy, qui cherchent maintenant un terrain d’entente. Parions que cette affaire risque de faire des vagues.

THE ROOTS – 99 est décidémment l’année des Roots: Le groupe de Philadelphie se lance dans plusieurs projets ambitieux : Pas moins de trois nouveaux groupes et la production du dernier Common. L’info est tombée cette semaine depuis les locaux de MCA aux USA: the Roots vont produire le prochain album de Common, avec qui ils ont déja collaboré, que ce soit en studio comme en live. Le L.P. de Common doit sortir cette année. D’autre part, Motive Records, leur label, s’apprête à lancer trois nouveaux groupes: Dice Raw, Jazzfatnastees et 3-7000-9. Nou Ra, leur manager, est membre de ce dernier. « Life’s a gamble: The Rules of Engagement », le très attendu album de Dice Raw, sortira en Juillet aux USA. Jazzfatnastees, plus orientés R’n’B, sortiront leur album à la fin de l’été. pour plus d’infos, checkez le site de the Roots en cliquant ici

H2O – Pour ceux qui n’en peuvent plus d’attendre la sortie du prochain H2O (18 mai), les poulains du label Epitaph ont mis en ligne un extrait de F.T.T.W. sur leur site officiel.

RUN DMC – Fondé en 1981, Profile records peut être considéré comme un des Grands Anciens du rap, bien avant Def Jam ou Tommy Boy. Totalisant plus de 40 million de disques vendus dans le Monde, Profile est le label de Run DMC, DJ Quik, Camp-Lo, Rob Base et 2nd II None, pour ne citer que les plus connus. Les premières rééditions concernent Run DMC, de « Run DMC » à « Down with the king ». Le trio new yorkais s’apprète d’ailleurs à sortir « Crown Royale », son nouvel album. Après eux, c’est DJ Quik qui sera repressé, avec « Quik is the name », « Way 2 Fonky » et « Safe & Sound ». Une série de compilations Profile Records, « Profilin’:The Hits », suivra. Elle sera accompagnée du repressage de vieux vinyl de Profile records qui étaient soit épuisés, soit durs à trouver.

SOLAR SIDES – On ne vous refera pas le coup du jazz qui se marie à la house: ça fait longtemps que les producteurs électroniques se sont approprié l’héritage de Monk et Coltrane. Ceci ne veut pas dire que Solar Sides sente l’anti-mite, bien au contraire. Tomi Del Castillo (suisse, comme son nom l’indique) est à la base féru de jazz, musique qu’il pratique en tant que guitariste dans diverses formations. Mais voila, le bonhomme est aussi ingénieur du son et il a un péché mignon: la house. Il commence à collaborer avec Esteban Lucci, jeune compositeur house espagnol avec qui il va sortir un premier maxi, « Ritual Ethnic », sur le label new yorkais King Street. Prenons un gros raccourci et arrivons en au premier album du duo. L’idée de départ est simple: Plutôt que de balancer des samples de jazz ultra grillés, pourquoi ne pas reprendre les classiques purement et simplement? Plutôt qu’un clavier qui fait « pouet », pourquoi ne pas recruter une formation jazz? Guitare, cuivres, Fender Rhodes, percus, flutes et machines jouent à cache cache sur ce disque d’humeur légère où l’électronique sait se faire discrète si besoin est face au septet qu’ils ont recruté. Pour ce qui est des morceaux, Del Castillo et Lucci ont tapé principalement dans le be-bop, avec un petit faible pour Dizzy Gillespie et Thelonious Monk. Hors be bop, on peut croiser aussi les noms de Cole Porter et de Gershwin, fait rare dans la house. Le gros avantage vient des extraordinaires mélodies ainsi récupérées. Le petit inconvénient, c’est une production un peu trop polissée par moment.

ORBITAL – « The Middle of Nowhere », le nouveau Orbital, sera « à la fois plus commercial et plus expérimental que les précédents » d’après les frères Hartnoll. Il sort en avril avec comme premier single « Style ». L’album a été écrit et produit dans le home studio des frangins Hartnoll à Shoreditch, près de Londres. Il était prévu pour l’an dernier, mais le rachat de leur label, London Records, par une major en a retardé les délais. Orbital a travaillé avec Sharon Lewis et Natasha Jones du groupe Pooka pour les vocaux d’ « Otono ». Dans la foulée, la fratrie électronique attaque une tournée qui passera par la France (voir « L’Hexagone sur orbite »). Les deux Orbital s’affolent en ce moment car ils viennent de perdre une bonne partie des fichiers qui allaient leur servir pour la tournée de « In the Middle of Nowhere ». Le duo anglais devait se produire à la BBC pour présenter ses nouveaux morceaux. A la dernière minute, un bug a tout fait capoter et leur a surtout fait perdre deux semaines de travail, au moment où débute leur tournée. Phil Hartnoll, confus, a expliqué que « …en concert, nous utilisons de vieux séquenceurs qui nous permettent de remodeler les structures de nos morceaux en direct. Mais ils ont leur caractère et, quand nous avons mis à jour toute notre base de sons, un fichier corrompu s’est introduit et a mis par terre deux semaines de travail. J’estime que c’est un peu comme un chanteur qui attrape une laryngite ». Espérons que la laryngite sera rapidement endiguée, le live étant un des points forts d’Orbital.

LEFTFIELD – Prendre des pincettes quand on évoque ce fameux deuxième Leftfield est justifié: Depuis plus d’un an et demi qu’on sait que le tandem Barnes/Daley a enregistré un single avec Afrikaa Bambataa, les bruits de couloirs et autres rumeurs persistantes vont bon train. Chaque fois que le disque est annoncé, on apprend qu’il est reporté aux calendes grecques. Il faut préciser que, consciencieux, les deux anglais ne veulent rien laisser transpirer de leur nouveau bébé tant que tout n’est pas près, des remixes du single aux dernières finitions de l’album. En avant gout, on pourra découvrir un titre, « Swords », sur la B.O. du film « Go », du réalisateur Doug Liman (« Swingers »). Higher Ground, label affilié à Leftfield, sort en avril la musique de cette sombre histoire de drogue. Il faudra attendre juin (normalement), pour écouter « Africa:Shox », le premier et fameux single en trio avec le Père de feu-la Zulu Nation. Ce retard, vous vous en douterez, crée quelques problèmes. Par exemple avec Chris Cunningham, réalisateur des clips d’Aphex Twin entre autres, qui a dirigé la vidéo de « Shox », au cours de laquelle un zombi bien comme il faut se livre aux joies du breakdancing. Il déplore le fait que cette vidéo attende deux ans pour sortir, alors que, selon lui, certaines des idées qu’il y a développée sont désormais connues. Et l’album dans tout ça? Si le single sort effectivement en juin, on peut se dire qu’on y aura droit au retour des grandes vacances. En tout cas, on croise les doigts.

DREAM CITY FILM CLUB – Dream City Film Club vous propose de télécharger un morceau de leur dernier album « Nevershot » en MP3 depuis le site de leur label, Beggars Banquet

MANCHESTER – Les Stone Roses rejoindraient New Order, les Happy Mondays et les Charlatans dans leurs reconquêtes de la hype mancunienne. Des rumeurs persistantes leur prêtent en effet des intentions de reformation. On vous révélait il y a peu le retour de New Order sur le devant de la scène. Puis celui des Charlatans et des Happy Mondays. En toute logique, c’est au tour des Stone Roses d’envisager un come back C’est vrai que les tickets pour les dates annoncées par les Mondays en avril se sont vendus en moins d’une heure. De quoi donner des idées; et exhumer des vocations… Dans un article du NME, on a appris que Mani, bassiste originel reconverti chez Primal Scream, avait repris contact avec Reni, le batteur, et que les discussions allaient bon train. De son côté, Brown, frontman du groupe, semble avoir enterré la hache de guerre. Dans un récente interview pour le magazine ID, il ne fait plus état de son grief contre Squire qui avait conduit à l’implosion des Stone Roses. Au contraire. Jugez plutôt: « John est un grand guitariste. Un des meilleurs. Je ne veux pas que John joue des titres ennuyeux et plats. Je ne peux pas associer son jeu avec ces qualificatifs. J’aimerais qu’il revienne à nouveau avec un grand disque. » Sibyllin mais prometteur… Manchester, bouillon de cultures parmi les plus fertiles de l’île britannique, est une marque de fabrique; un label de qualité. Maintenant, est-ce que ces reformations à répétition contribueront à entretenir cette crédibilité; ou en revanche, ne risquent-elles pas de saper cette bonne « mauvaise réputation » (Ryder des Mondays a affirmé revenir pour rembourser ses dettes fiscales)? La réponse vous appartient.

ROMANTHONY – Romanthony revient le 1er mars prochain avec un mix à sortir chez Distance. Toujours aussi funky, le Prince de la house a pris sur ce disque une orientation plus dure que d’habitude. Fruit d’une collaboration entre Distance et le label hollandais Orange Dance Company, ce mix est composé de 80% d’inédits. Que ce soit sous le nom de Dj Predator, Nyree ou da Housin’ Project, toutes les compositions sont signées Romanthony. Anthony Moore alias Romanthony est un musicien qui a toujours désiré garder l’anonymat, pour qu’on ne s’intéresse qu’à sa musique. Fondu de blues et de funk, il a sorti toute une série de maxis, sobres mais incroyablement funky, sur les labels Azuli, Cause-nn-ffcct, Nightdance, Glasgow Underground et Distance.